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Une parisienne au Myanmar

et ailleurs!

Halte au gaspillage !

Les articles et les reportages sur la pollution, la consommation à outrance et le gaspillage alimentaire se multiplient et ce n’est pas bon signe. Ou bien peut-être que si car l’opinion publique se révolte et veut changer les choses. Les consciences se réveillent !

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Le rendez-vous incontournable du Festival d’Angoulême

Petit retour sur un événement intéressant qui se déroule chaque année dans la joie et la bonne humeur et qui ouvre des perspectives pour tous les amateurs de bande-dessinée.

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Festival ALIMENTERRE

Mis sur pied fin 2007, le Festival Alimenterre organise la projection de films documentaires traitant des enjeux agricoles et alimentaires mondiaux sur la planète. Devenu incontournable dans le domaine, le festival anime désormais nos écrans en France et à l’étranger chaque année du 15 au 30 novembre. Un RDV à ne pas manquer en fin d’année !

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Alerte Huile de palme !!

L’huile de palme, on en parle beaucoup mais au fond beaucoup ne savent pas encore bien de quoi il s’agit ni les conséquences réelles de son exploitation et de son utilisation sur notre corps et sur l’environnement.

Il est vrai que la société actuelle ne nous encourage pas toujours à nous poser les bonnes questions sur ce que nous consommons et les packaging vendeurs ne nous facilitent pas vraiment la tâche.

Mais il n’est jamais trop tard pour s’interroger et changer ses habitudes.

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Détente au centre de méditation Kadampa

Revenue depuis quelques mois maintenant d’un week-end un peu spécial, j’ai voulu partager cette belle découverte en parlant d’un lieu chargé d’une atmosphère particulière :

Le centre de méditation Kadampa.

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Un Noël écolo, sympa et convivial !

Noël approche à grands pas et beaucoup se demandent comment rester écolos en cette période de fêtes où d’incessantes tentations à la consommation à outrance nous assaillent chaque jour un peu plus et partout où nous allons.

Cela est possible, tenez bon !

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Stop aux déchets !

Vous ne le saviez peut-être pas mais la semaine dernière était pourtant une semaine particulière destinée à sensibiliser chacun sur la nécessité de réduire sa production de déchets et à donner des clés, trucs et astuces pour diminuer chaque jour notre empreinte carbone.

La Semaine Européenne de réduction des déchets.

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Dans le cadre du lancement de la Cop21, cette semaine européenne de réduction des déchets tombait à pic pour ouvrir le débat.

Le principe est assez simple : limiter en amont la production d’un quelconque déchet car « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas » (ADEME).

http://www.serd.ademe.fr

Le tout repose sur quatre idées fondamentales :

  • Consommer mieux en réfléchissant à ce que chaque produit représente et en privilégiant les produits peu emballés, en limitant votre consommation de sacs et bouteilles en plastique, en favorisant les emballages réutilisables…,
  • Produire mieux en privilégiant les productions éco-conçus,
  • Prolonger la durée de vie des produits, en réparant nos appareils défectueux au lieu de les jeter ou en donnant ce dont on n’a plus besoin,
  • Jeter moins, notamment en compostant ses épluchures de légumes et en recyclant ses déchets.

Parce que nous avons tous un pouvoir au quotidien par le biais de notre consommation et qu’un simple geste peut contribuer à faire changer des choses importantes, il faut agir !

Vive la consom’action ou le pouvoir de voter avec son caddie !

Pour cela, il suffit juste de se poser les bonnes questions et d’accepter de revoir les pratiques que l’on a suivies pendant longtemps.

Comme disait Coluche : « Il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende plus ».

Même si la semaine européenne de réduction des déchets est maintenant derrière nous, je profite quand même de cette occasion pour mettre en lumière quelques initiatives que j’ai trouvé intéressantes et moteurs d’inspiration : 

Zoom sur l’upcycling

http://www.consoglobe.com/upcycling-rien-ne-se-perd-tout-se-transforme-cg

On connaît tous le recyclage mais l’upcycling, ça sert à quoi ?! L’idée de base est de faire du neuf avec du vieux. Pourquoi acheter de nouveaux produits alors qu’on peut en fabriquer soi-même sans même consommer quoi que ce soit ?!

Voguant sur la vague de la tendance à la récup, l’upcycling se place sur le devant de la scène en revalorisant des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage en produisant des objets de qualité supérieure à l’objet initial.

Ainsi, même les produits qui a priori ne sont pas recyclables peuvent aussi être revalorisés et détournés pour devenir de nouveaux objets design, pratiques et écolos !

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Plusieurs exemples d’artistes ou d’actions menées en ce sens sont présentés dans l’article de consoglobe cité plus haut et dans un article précédent que j’avais écrit (https://uneparisienneaumyanmar.wordpress.com/2015/10/20/la-braderie-des-ecossolies/).

Mais j’ai choisi ici de faire un zoom sur deux initiatives locales nantaises qui mettent en avant des artistes ingénieux partis à la chasse aux déchets pour un résultat époustouflant !

Les Transformeurs

http://transformeurs.free.fr

Association qui regroupe des artistes divers, les Transformeurs ont pour « objet de sensibiliser le plus grand nombre à la création artistique issue du recyclage des déchets domestiques et industriels, par la mise en œuvre d’évènements culturels ».

Pour cela, ils organisent des manifestations de recyclage artistique, des expositions ou encore des ateliers. Plus qu’un simple travail de création, il s’agit là d’une véritable réflexion sur la place des objets qui nous entourent et sur leur fonction dans notre vie quotidienne.

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http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/fabriquez-vos-objets-avec-les-transformeurs-800160

La boutique Pirouette

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La première boutique en France dédiée à 100% à l’upcycling est à Nantes !! Située au 2, rue Saint Léonard en plein centre ville, Pirouette regorge de petits trésors plus surprenants les uns que les autres. En proposant un véritable « dialogue avec les objets », les artistes nous invitent à déambuler dans la boutique et à revisiter les choses que l’on connaît tous sous un angle nouveau et décalé. Avec les étiquettes « avant, j’étais un disque vinyle ou encore un abat-jour », on déconstruit nos idées pré-conçues et étriquées pour laisser la place à l’imagination et à la créativité.

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Des idées cadeaux à revendre à la pelle !!

On parle d’eux sur la toile :

http://www.scoop.it/t/revue-de-presse-boutique-pirouette-nantes?utm_source=INSCRITS+NEWSLETTER&utm_campaign=45e4c2d7c3-BLACK_FRIDAY_PIROUETTE&utm_medium=email&utm_term=0_67fae6135e-45e4c2d7c3-106708341

Pour aller dans le sens d’un monde sans déchet, Pirouette participe à un concours pour répandre la sensibilisation et l’accompagnement des gens dans cette démarche. Il reste encore 3 jours pour voter pour eux, un clique suffit !!

https://www.facebook.com/pirouette.nantes/

http://www.lafrancesengage.fr/toutes-les-actions/pirouette-lespace-dedie-lupcycling

 

 

 

 

Le Festival Migrant’scène redonne une lueur d’espoir

A la suite des évènements qui ont secoué la France entière vendredi dernier et mobilisé la communauté internationale, le moral n’est pas au top en ces jours de deuil national.

Mais plus que jamais, la solidarité et l’entraide doivent reprendre le pas sur la peur et la psychose. Heureusement certains se bougent pour nous redonner espoir et rouvrir pour nous le chemin de la joie et de la bonne humeur !

Soyons et restons positifs !

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Le salon Zen et Bio

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Pour terminer cette fameuse semaine basée sur le thème du bio/écolo, nous sommes allés faire un tour du côté du salon Zen et Bio qui a eu lieu du 9 au 11 octobre dernier à Nantes.

A la recherche de bonnes pratiques et d’idées nouvelles pour améliorer notre quotidien et nous encourager dans notre volonté de mieux et de moins consommer, nous étions servis !

Retour sur les « petits trésors » du salon Zen et bio

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La braderie annuelle des Ecossolies

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Créée en 2004, les Ecossolies est une structure associative qui a pour vocation de promouvoir et de développer l’entreprenariat en Economie Sociale et Solidaire (ESS).

Concrètement l’ESS, qu’est-ce que c’est ?

« Le terme d’Economie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants ».

Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement. » Extrait

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Festival Ciné Alter’natif

Le Festival Ciné Alter’natif – 6e édition        

En arrivant à Nantes, j’ai voulu m’imprégner au mieux de ce qui se passait dans le coin pour m’approprier un peu plus l’ambiance de la ville et me sentir chez moi. Au fil de mes balades, j’ai donc ramassé tous les prospectus, flyers, dépliants et autres qui se trouvaient sur mon chemin et qui pouvaient m’intéresser.

C’est comme ça que de fil en aiguille, j’ai découvert le Festival Ciné Alter’natif, mis en place par l’association nantaise De la plume à l’écran.

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http://www.delaplumealecran.org/#accueil

Organisé chaque année, ce festival unique en Europe sensibilise le public autour de la culture amérindienne et des problématiques locales qui les concernent. Chaque année pendant cette courte période, le festival présente des films et des documentaires exclusivement réalisés ou produits par des Amérindiens. Et les projections sont pour la plupart suivies de débats animés par les invités amérindiens qui peuvent faire le déplacement.

Présentation de l’association en direct et interview d’une réalisatrice mexicaine, Concepción Suárez Aguilar présente pendant le festival 2015 :

https://www.youtube.com/watch?v=swkIfiTlxE0

Super moment de détente et de découverte de cette culture peu mise en avant mais qui pourtant regorge de créativité et de richesses et qui vaut la peine de creuser un peu plus.

Débat après la projection de courts métrages
Débat après la projection de courts métrages

Les films et documentaires nous ouvrent aussi une porte sur le quotidien de ces peuples qui subissent un profond racisme dans leur société. Du Canada au Chili, ceux que l’on appelle les ‘amérindiens’ font face à une dure réalité. Les problématiques diffèrent d’un pays à l’autre selon les enjeux locaux, mais restent au fond les mêmes.

Ecartés du système éducatif, expropriés de leurs terres ancestrales, exploités, accusés de crime qu’ils n’ont pas commis pour remplir les quotas de la police, victimes d’agressions et de disparitions…la liste est longue. Ils sont pourtant nombreux à faire entendre leur voix et à continuer de se battre pour faire reconnaître leurs droits, mais les gouvernements souvent corrompus sinon complaisants ne souhaitent pas se préoccuper de ces peuples minoritaires.

Par le biais de ce festival mais aussi des diffusions tout au long de l’année et la mise en place d’expositions dans la France entière, l’association De la plume à l’écran se joint à leur lutte en leur donnant un éclairage public et en sensibilisant le public sur ces questions.

Le festival est terminé cette année, mais certains courts métrages sont disponibles sur internet. Il vous suffit de regarder le programme, le titre du film ou du documentaire et le nom du réalisateur et vous pourrez certainement en savoir plus et/ou le visionner directement.

Si ces sujets vous intéressent, vous pouvez aussi creuser un peu sur le net pour trouver plus d’informations sur le sujet. L’association Survival notamment lutte pour défendre les droits des peuples indigènes et donne des informations intéressantes sur son site.

http://www.survivalfrance.org

A lire aussi leur rapport en anglais.

http://assets.survival-international.org/static/lib/downloads/source/progresscankill/full_report.pdf

Le yoga parent/bébé

Le yoga parent/bébé

J’ai toujours été attirée par la pratique du yoga, même si bien sûr il en existe différentes sortes plus ou moins poussées et qu’au final je n’y connais pas grand chose. Mais ce que j’aime dans cette pratique c’est l’apaisement auquel on accède en se recentrant sur soi-même par le biais de respirations et de positions mais aussi l’état d’esprit dans lequel on entre.

Dans le tourbillon du quotidien, on oublie vite qu’il ne suffit pas de ne rien faire pour être détendu et que le corps lui a besoin d’autre chose pour se relaxer complètement.

C’est donc avec beaucoup d’intérêt que je me suis inscrite à un cours d’essai de yoga parent/bébé proposé à l’Abord’âge, le café des enfants et donné par Anouchka Danse et Yoga, à Nantes.

Si l’intérêt de pratiquer le yoga avec son bébé n’est pas le même que celui de faire ça en solo, j’ai trouvé ça intéressant de partager cette expérience avec mon ptit loup et de découvrir des techniques qui pourraient le détendre tranquillement. C’était un vrai moment de complicité où les rires ont fusés et où la détente était au rendez-vous.

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1ere fois sur un caddie pour mon loulou qui a la pêche

Pratiquer ce type de yoga doux accompagne le développement psychomoteur de son enfant et renforce la relation de confiance mutuelle. Pendant la séance, les gestes sont aussi accompagnés de chants de comptine qui participent à l’apaisement général.

L’idéal est de pratiquer ces exercices avec son enfant à partir de ses 3 mois pour qu’il y ait un peu d’interactivité et jusqu’à ce qu’il commence à gambader à quatre pattes et ne veuille plus rester en place.

Si ces ateliers vont intéressent, n’hésitez pas à vous inscrire : http://www.anouchkadanse.ch

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Je vous invite aussi à faire un tour sur le site de A l’Abord’âge, le Café des enfants : http://www.alabordage-le-cafe-des-enfants.fr

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Il s’agit d’une structure associative créée autour de l’épanouissement et du développement de l’enfant. Véritable café alternatif où petits et grands peuvent se réunir tranquillement ensemble pour partager un moment, A l’Abord’âge est aussi un lieu de rencontres, d’échanges, de découvertes et d’activités culturelles et artistiques.

Le programme est disponible sur leur site.

 

 

 

Le défi veggie

La semaine dernière a été ponctuée de plusieurs évènements sympas qui nous ont ouverts de nouveaux horizons et on en est ressortis plus confiants et plus motivés que jamais pour apporter notre pierre à l’édifice et faire bouger les choses.

Le défi Veggie !

En naviguant sur le net il y a quelques semaines, j’étais tombée par hasard sur un article qui m’avait interpellé : « Le Défi Veggie, une semaine 100% végé pour le climat ».

Le défi Veggie, organisé par l'Association Végétarienne de France
Le défi Veggie, organisé par l’Association Végétarienne de France

Même si cela faisait longtemps que j’avais bien compris l’importance de nos choix de consommation, pour moi les végétariens étaient pour beaucoup des personnes qui avaient choisi de ne plus manger d’animaux plus par souci éthique que pour préserver l’environnement.

Apparemment je me trompais. J’ai donc fouillé pour en savoir un peu plus et pour comprendre point par point l’impact de nos assiettes sur la planète qui nous entoure. Les liens sont rapidement apparus comme évidents et tout a fait sens. Le défi Veggie est finalement devenu plus qu’un simple défi mais un véritable engagement à notre échelle.

Allez faire un tour sur cet article pour mieux comprendre tout ça : http://www.madmoizelle.com/defi-veggie-climat-428305

Mais aussi sur le site de l’association Végétarienne de France qui a organisé ce défi : http://www.vegetarisme.fr/association/

Le défi était donc de manger 100% végétal pendant 7 jours. Donc pas de viande, ni de poisson ni tout ce qui s’y rapporte pendant cette période !

Bilan : La semaine est terminée depuis dimanche soir pour nous et on n’est pas peu fiers de dire que l’on a relevé haut la main ce défi ! Etant donné que l’on mange déjà pas mal végétarien, le plus dur n’a pas été le manque, mais plutôt la lutte contre nos habitudes quotidiennes fortement ancrées dans nos gestes spontanés.

C’était une belle aventure qui nous a amenée à en parler pas mal autour de nous, dans les commerces, à nos amis et aux nouvelles rencontres. C’était aussi l’occasion de découvrir de nouvelles recettes et d’enrichir un peu plus ses compétences culinaires en mettant du fun dans nos assiettes : quiche au potiron, soupes de carotte/ coco/curry, steaks aux légumes, pâtes, omelettes, bagel veg…étaient au programme. Bref, des plats divers et variés avec des légumes.

Ce défi est donc bien accessible à tous, il suffit juste de regarder des recettes à l’avance pour avoir quelques idées de base et ne pas manger la même chose tous les jours et le tour est joué. A refaire sans hésiter !

Un petit geste pour chacun, mais un gros impact pour l’environnement. 

Libre à vous maintenant de répondre aussi à l’appel.

Tout ça rejoint la légende du colibri racontée par Pierre Rabhi pour ceux qui connaissent, pour les autres, allez faire un tour sur son site, vous en saurez plus : http://www.colibris-lemouvement.org/colibris/la-legende-du-colibri

A suivre!

Nantes, ville verte

Après plusieurs semaines de réflexion à peser le pour et le contre, notre choix s’est finalement porté vers la ville de Nantes. Déclarée capitale verte de l’Europe en 2013, on dirait que Nantes a beaucoup à nous apporter, alors nous y croyons à fond !

http://www.nantes-tourisme.com/nantes-capitale-verte-europe-10909.html

Les chiffres vont bon train puisque Nantes arrive en tête du Palmarès de la ville où il fait bon vivre en France côté famille, mais arrive aussi en tête du Classement des villes les plus dynamiques pour l’emploi avec un taux de chômage inférieur de 2 points à la moyenne nationale.

http://www.lexpress.fr/emploi/gestion-carriere/le-palmares-2013-des-50-villes-ou-il-fait-bon-vivre_1282827.html

http://www.lexpress.fr/emploi/palmares-economie-et-emploi-nantes-supporte-mieux-la-crise_1283761.html

Mais Nantes recense aussi 57 m2 de verdure par habitant contre 15 m2 à Paris et a été consacré 1er département bio de France en surfaces agricoles. Un véritable paradis de verdure et de produits sains ! Bref, il semblerait que Nantes soit the place to be !

http://www.parcoursfrance.com/actualites/les-10-departements-bio-de-france/

Nous étions donc conquis avant d’arriver sur place !

Vue de l’Erdre près de l’île de Versailles

Et pour le choix du quartier, nous voulions quelque chose de sympa, près de l’eau et entouré de verdure. Un poil exigeants, mais au final nos souhaits ont été réalisés puisque l’on habite à quelques dizaines de mètres du jardin des plantes -qui au passage est vraiment exceptionnel. On y trouve des oiseaux divers, des petits lacs, un bac à sable pour les enfants avec des jeux, un petit point d’eau quand il fait beau pour qu’ils s’y baignent, il y a même un coin « ferme » avec des biquettes, sans compter les serres et tout un tas d’installations diverses.

Jardin des Plantes, Nantes

Et en ce moment, Claude Ponti, auteur de littérature jeunesse et illustrateur a investi le Jardin en recréant tout son univers, c’est assez bluffant.

Installation de Claude Ponti au Jardin des Plantes

Oeuvres de Ponti au jardin des plantes
Oeuvres de Ponti au jardin des plantes

Oeuvres de Ponti au jardin des plantes

Statistiques à part, il est vrai que Nantes est une ville vraiment agréable. A la différence de Paris, c’est une ville très aérée, avec de grandes artères et des zones piétonnes en pagaille. Pas besoin de risquer sa vie pour traverser une rue, ici les voitures s’arrêtent pour vous laisser passer et côté passages piétons, certains font même la taille de carrefours entiers.

Paradis des piétons, mais donc aussi cauchemar des automobilistes. Finalement, c’est aussi simple de marcher un peu, d’enfourcher son vélo ou de prendre le tram pour rejoindre sa destination. Une bonne raison de devenir plus écolo et de laisser sa voiture au garage!

Rue piétonne dans le centre ville de Nantes
Rue piétonne dans le centre ville de Nante

Maison à colombages dans le centre ville de Nantes
Maison à colombages dans le centre ville de Nantes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un peu d’histoire !

Après avoir fait une visite guidée de la ville, on a découvert que ces grands espaces et ces grandes artères présentes dans la ville s’expliquent par l’ancienne présence de la Loire au cœur de la ville (au passage, il s’agit du plus long fleuve de France avec 1012 km – comme ça vous pourrez le ressortir un jour dans une conversation…).

Le fleuve fut rebouché à certains endroits par les aménagements urbains de 1926 à 1946 et cela a laissé la place aux grands cours que l’on peut apercevoir aujourd’hui le long des lignes de tram. Les raisons : inondations fréquentes, insalubrité de certains quartiers, mais aussi volonté d’agrandir la ville et de faire passer le chemin de fer.

Si vous êtes de passage à Nantes et que vous souhaitez faire une visite guidée, n’hésitez pas à réserver ! Les guides sont de qualité et ça vaut le coup d’en savoir un peu plus sur la ville pour découvrir des anecdotes sympas et les petits détails qui vous feront voir la ville autrement.

http://www.nantes-tourisme.com/visites-guidees-2261.html

Traversée par un fleuve, la Loire et une rivière, l’Erdre – que François 1er qualifiait de plus belle rivière de France – Nantes a un caractère apaisant. Cette proximité avec l’eau et la verdure donne un effet bucolique et encourage les initiatives environnementales.

On vit avec la nature donc on a envie de la protéger.

Et puis les activités sur l’eau sont nombreuses : bateaux électriques sans permis, bateaux habitables, canoës/kayaks, péniches, voiles, aviron…

On a tenté la balade en bateau électrique, à refaire !

Balade sur l'Erdre
Balade sur l’Erdre

Voyage d’une parisienne à Nantes !

Après Yangon et Kuala Lumpur, me voilà de retour en France avec ma petite famille agrandie. Si c’est la France et mon quotidien à Paris qui m’ont poussés il y a quelques années à chercher ailleurs un autre sens à ma vie et à me confronter à une autre réalité, c’est cette même France qui m’a rappelé à elle il y a quelques mois.

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Retour sur ces quelques années loin d’ici

Vivre à l’étranger est bien sûr une découverte permanente puisque tout est nouveau et tout y est différent. C’est une ouverture constante sur le reste du monde, sur une autre culture, un autre langage, des traditions dont on ignorait l’existence et bien d’autres choses encore. Cette expérience de quelques années en Birmanie et en Malaisie m’a beaucoup apportée et j’en reviens grandie et apaisée. Plus qu’une simple expatriation, il fut question d’un véritable voyage intérieur et je crois que chacun devrait faire ce chemin pour sortir de sa zone de confort et déconstruire ses préjugés pour s’ouvrir au monde.

Si l’on aurait certainement poursuivi notre route en Asie pendant encore quelques années, l’arrivée de notre loulou a quelque peu changé la donne. Des questions ont surgi petit à petit et nous ont fait réfléchir.

Il est vrai que la France, même en bons « citoyens du monde », est toujours restée très présente dans notre quotidien même au bout du monde à travers nos habitudes, nos repères et tout simplement dans notre façon d’être.

Si nous étions jusque-là pressés un peu plus chaque jour de découvrir le monde, nous avons peu à peu commencé à faire la balance de ce qui constituait notre « qualité de vie » et à réfléchir à ce que l’on voulait offrir à notre petit loulou qui allait pointer son nez. Bien sûr, je ne peux pas renier la nostalgie que j’ai à repenser à nos week-ends à Bali et à Bornéo, où un clic et quelques dizaines d’euros suffisaient pour nous faire atterrir sur un véritable petit paradis.

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Les rizières de Bali

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Spectacle traditionnel balinais

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Maisons à Ubud, sur l’île de Bali

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Les offrandes quotidiennes à Bali

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Au coeur de la Monkey Forest à Ubud, sur l’île de Bali

Dans la réserve de Semmengoh sur l’île de Bornéo, en Malaisie à l’heure du « feeding »

Mais aujourd’hui en plein mois de septembre en lisant les nouvelles, je me rends compte que nous avons fait le bon choix.

Chaque année, en mars et en septembre, avec la récolte des plantations de palmier à huile, notamment sur l’île de Sumatra, en Indonésie, les feux se multiplient et envahissent l’air de la Malaisie, et notamment de Kuala Lumpur où la visibilité se réduit drastiquement avec un voile de pollution blanc et des conséquences sur la santé déplorables. Cette année, le sujet fait à nouveau couler de l’encre puisque des taux record ont encore été enregistrés en cette rentrée des classes où des écoles ont dû fermer leurs portes en incitant les gens à rester chez eux. Les problèmes respiratoires, conjonctivites, fièvres subites ou encore le manque d’ensoleillement paralysent la vie de ceux qui subissent ces pratiques irrationnelles.

Pour plus d’informations, lire l’article publié par la fondation Good Planet :

http://www.goodplanet.info/actualite/2015/09/23/des-incendies-pour-la-culture-dhuile-de-palme-lindonesie-sevit/

Si cette situation vous révolte vous aussi, arrêtez de consommer des produits contenant de l’huile de palme et enrayez cette course à la déforestation et à la pollution.

A part ces considérations météorologiques, quelque chose d’autre nous posait problème. La nourriture. Comment allions-nous nourrir notre bébé avec des fruits et légumes venant majoritairement de Chine ?!

Après avoir vu et revu ces documentaires où certaines régions de Chine sont obligées de polliniser leurs arbres à la main puisqu’ils n’ont plus d’abeille faute de pollution excessive, nous étions un peu sceptiques…

Voir cet article pour plus d’infos :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/23/dans-les-vergers-du-sichuan-les-hommes-font-le-travail-des-abeilles_4405686_3244.html

Cette contrainte sur l’alimentation nous posait un véritable souci moral. Des humains remplaçant le travail des abeilles, mais où allait le monde.

Ces questions mêlées à d’autres nous ont fait prendre le trajet du retour vers la France. Le choix s’est alors posé entre Paris et Nantes.

A suivre 🙂

 

Aung San Suu Kyi, prix nobel de la paix mais symbole controversé

Le Myanmar a changé mais pas tant que ça

Le 9 décembre dernier, j’ai assisté avec mon équipe à un évènement inattendu qui bouleversera et mettra en émoi l’ensemble des habitants de la petite ville de Yenangyaung en Dry Zone, située dans le centre du pays, où se trouve aussi le bureau de terrain de Partenaires pour qui je travaille.

A cette période là, je dois m’y rendre pour faire le point avec mon équipe, visiter des villages et récolter des informations pour de futurs projets, c’est donc complètement par hasard que je me trouve là à cette occasion : Aung San Su Kyi doit faire une apparition en public dans la journée.

Plusieurs jours avant, tout le monde est déjà surexcité, les drapeaux du NDL flottent dans les airs et des portraits du général Aung San et de sa fille apparaissent petit à petit aux quatre coins de la ville.

Le Général Aung San, père de l'indépendance du Myanmar et de son unification ethnique
Le Général Aung San, père de l’indépendance du Myanmar et de son unification ethnique

Aung San Su Kyi, symbole de la liberté, d’ouverture et de démocratie, est adulée par la plupart des birmans, c’est donc un événement inoubliable de pouvoir apercevoir celle que l’on appelle la Dame de Rangoon.

Bien des personnes ont eu la chance de l’apercevoir à Paris ou ailleurs, mais les circonstances de cette rencontre restent pour moi exceptionnels, et ont bien remis les pendules à l’heure. Ne jamais oublié que les acquis dans notre pays ne le sont pas forcément ailleurs.

Région non touriste, on ne croise pas d’étrangers à Magway. Il faut un visa ONG et une autorisation demandée un mois avant pour pouvoir entrer légalement dans la zone. On ne vient donc pas là par hasard. Ce jour-là, je suis la seule étrangère à pointer mon nez au meeting.

La Dame a déjà commencé son discours lorsque nous arrivons sur place, les regards sont hypnotisés et les bouches ouvertes des habitants boivent les paroles qu’elle prononce. Seule sa voix résonne dans le grésillement du micro, puis tout à coup, la foule s’anime et les drapeaux s’agitent sous des applaudissements enflammés. Son discours se termine et tout le monde se disperse petit à petit, mais beaucoup restent devant la grille en attendant qu’elle sorte.

La Dame en plein discours
La Dame de Yangon en plein discours

La foule présente au meeting
La foule présente au meeting

Aux couleurs du parti, ils ont mis le paquet!
Aux couleurs du parti, ils ont mis le paquet!

J’essaie de m’avancer un peu pour prendre une photo quand elle sortira du bâtiment, mais au fur et à mesure les gens me laissent la place en me poussant devant eux et je me retrouve devant les grilles. On m’offre bouteille d’eau et parapluie pour me rafraîchir et m’abriter du soleil. Etonnant. Puis un garde m’interroge de l’intérieur pour savoir si je souhaiterai rencontrer la Dame. Je décline poliment l’offre en expliquant que je ne suis pas différente de tous ces qui sont venus l’écouter, mais quelques minutes plus tard, des rumeurs circulent sur mon compte, la « foreigner serait peut-être journaliste… » et nous devons rebrousser chemin, cela pourrait ne pas plaire aux représentants locaux du gouvernement. La réalité nous rattrape. Nous sommes en Birmanie et cet élan d’enthousiasme ne réjouit pas tout le monde et pourrait nous causer des problèmes. Travailler pour une ONG apolitique implique aussi de ne pas prendre de risques inutiles qui pourraient porter préjudice à d’autres sans le savoir.

Il n’en reste que ce fut un moment intense et riche en émotions !

Aung San Suu Kyi, décembre 2012
Aung San Suu Kyi, décembre 2012

Une réputation controversée

Les choses commencent à changer dans le pays depuis la libération d’Aung San Suu Kyi et les récents évènements qui ont secoué le pays ces derniers mois. La Dame, fille du Général Aung San, père de l’indépendance, est devenue l’emblème du pays à l’étranger et plus encore le symbole de la liberté et de la démocratie pour l’ensemble des birmans. Après plus de 15 ans passés en résidence surveillée, elle fut libérée en novembre 2010. Beaucoup ont espéré de cette libération et y ont vu un pas en avant pour l’accession à la démocratie et l’ouverture du pays (commerciale ou autre).

Mais ses silences prolongés sur les conflits interethniques, sa présence à la fête de l’armée, d’autres faits sur lesquels elle ne s’est pas prononcée ou encore plus récemment, dans le Bangkok Post du 25 mai dernier, où elle prend partie le côté d’une grosse société minière qui souhaite acquérir les terres de 26 villages pour mettre en place une nouvelle mine de « copper » et délogera tous les habitants sous son approbation, soucieuse de ne pas compromettre les relations avec la Chine. Faîte votre avis !

« After violent protest against the mine last November, during which human rights groups say the police used white phosphorous smoke grenades, the government established an inquiry led by Mrs Suu Kyi. To the relief of Wanbao (la société chinoise), the inquiry ruled that the compagny could continue to expand, and Mrs Suu Kyi, anxious to not alienate China, urged the farmers to cooperate with the project ».

Prix Nobel de la paix ? Les mots sont une chose, les actes une autre…

Ces réflexions n’engagent évidemment que moi, mais il est intéressant de regarder de l’autre côté du miroir et de s’interroger sur ce que l’on nous fait croire…

A bientôt pour de nouvelles aventures!

Aurélie

Bangkok, ville de luxure ! Du village de pêcheur à la mégapole

Petit village de pêcheurs situé sur la rive droite de la rivière Chao Phraya il y a quelques dizaines d’années, Bangkok est aujourd’hui devenue la ville la plus importante du pays et l’une des plus importantes du Sud-Est asiatique avec près de 12 millions d’habitants.

Cette « ville des anges » a vu son visage se transformer au fil du temps avec un développement à outrance et une urbanisation massive. Elle risque pourtant de disparaître dans les prochaines années à cause du non-respect des contraintes naturelles et du changement climatique. La ville construite sur une zone marécageuse s’enfonce chaque année d’environ 3 cm selon les chiffres officiels tandis que le niveau des océans augmente. Les inondations de 2011 ont donné un premier aperçu significatif…

Les avis sur cette métropole immense aux rues bondées et aux grattes ciel à perte de vue diffèrent selon les expériences et les personnes rencontrées. Pour certains, cette ville est un véritable refuge où la vie est simple et facile. Pour d’autres, Bangkok reste une ville de luxure, impersonnelle, où tout est permis et tout est possible : du ping pong show au massage des pieds à 2h du matin, ici, les envies les plus folles peuvent être assouvies sans problèmes. La Thaïlande est le pays du service, où tout y est fait pour satisfaire le client et faciliter la vie de celui qui peut payer.

En quelques dizaines d’années, le tourisme et le développement du pays ont transformé la ville et ses habitants. L’amabilité ne fait plus vraiment partie du quotidien des thaïs, lassés des gens de passage et à l’affût du profit, où les touristes sont des pigeons qu’il est facile d’amadouer. Les voitures ont envahi chaque espace de la rue donnant lieu à des embouteillages sans précédent où se déplacer est un véritable calvaire.

Rooftop night view
Rooftop night view

Les files de voiture ne s'arrêtent jamais...
Les files de voitures ne s’arrêtent jamais…Pour parcourir quelques kilomètres, il faut parfois prévoir des heures entières

Le choc est rude lorsque l’on arrive directement du Myanmar, pays du sourire et de la gentillesse où les gens nous saluent dans la rue toujours prêt à rendre service, et où les voitures laissent encore la place aux marchés et aux piétons….Enfin, encore pour quelques années j’espère !

Cependant, se promener loin des regards et arpenter les centres commerciaux gigantesques pour faire son shopping dans la démesure peut aussi s’avérer être une grande bouffée d’air et provoquer une sensation de liberté….La société de consommation est toujours bien présente dans nos esprits, c’est dur de s’en défaire complètement…

MBK - Shopping mall de référence
MBK – Le shopping mall de référence

Les shopping mall à 8 étages
Les shopping malls à 8 étages

Encore un grand merci à Alicia, qui m’a accueillie few months ago dans son appart vraiment chouette pendant ces quelques jours de passage !

Alicia, ma bonne fée de Bangkok :)
Alicia, ma bonne fée de Bangkok 🙂

A bientôt pour de nouvelles aventures!

Aurélie

La capitale et les alentours ou l’histoire de Dalah et du moine mort

La petite histoire de Yangon

Après quelques mois d’absence, me voilà de retour pour vous conter de nouvelles anecdotes!

Yangon, dont le nom signifie « fin des combats » fut construite en 1755 par le roi Alaungpaya qui espérait qu’après cette conquête du pays vers le bas, il ne serait plus nécessaire de se battre. Mais ce n’est qu’en 1885 qu’elle devint capitale du pays après la conquête du nord par les anglais et la chute de Mandalay, dernier royaume birman du pays.

Les anglais quittèrent le pays en 1848 et abandonnèrent aux mains des birmans leurs bâtiments coloniaux qui furent transformés en habitations. Mais en 1988, le gouvernement en place décide de déplacer de force 15% de la population dans le nord est de la ville pour réhabiliter et occuper à nouveau ces bâtiments de l’époque coloniale qui devinrent bureaux, entreprises et appartements.

Aujourd’hui encore, à Yangon, on peut observer dans le sud de la ville, les anciens bâtiments coloniaux de naguère, mais beaucoup ont été laissé à l’abandon après le départ de l’administration en 2005.

Héritage des colons britanniques
Héritage des colons britanniques

Les bâtiments coloniaux à Yangon
Les bâtiments coloniaux à Yangon

Finalement presque 20 ans plus tard, en 2005, la junte décide de déménager la capitale, sur conseils d’astrologues avisés, à Nay Pyi Taw dans le centre du pays, cité imprenable et en réalité stratégique. Malgré cela, Yangon demeure le centre commerçant et diplomatique du pays, et de loin, la ville la ville important. Ses rues animées et ses marchés colorés à tous les coins de rue n’ont rien de comparable avec la nouvelle capitale, isolée et déserte, qui abrite d’immenses bâtiments administratifs froids et austères reliés entre eux par des routes goudronnées et éclairées de jour comme de nuit où il n’y a pas âme qui vive. Alors que le reste du pays peine à obtenir l’électricité celle-ci est gaspillée pour le caprice de quelques uns…

Je n’ai encore jamais mis les pieds dans la capitale, mais voilà déjà ce que l’on en dit…Update en novembre quand je pourrai en témoigner de visu!

Nay Pyi Taw, nouvelle capitale
Nay Pyi Taw, nouvelle capitale 

Dalah, le petit village de Yangon

Situé de l’autre côté de la Yangon River, Dhala n’a rien à voir avec la capitale économique du pays. Loin des grandes rues et de la vie active de Yangon, Dhala est un petit village de campagne loin des touristes et des voitures. Accessible en ferry, on fait le tour de la bourgade à trishaw sous le regard étonné des habitants.

La vie y est tranquille mais certainement plus difficile car les conditions restent précaires. Malgré tout, les villageois comme les enfants gardent le sourire aux lèvres et nous accueillent avec enthousiasme. Ce fut un vrai plaisir de découvrir cette vie locale et de partager des plaisirs simples, un bonjour, un salut et disparaissent les différences de  couleur de peau et de culture.

Arrivée à Dhala après la traversée de la Yangon River
Arrivée à Dhala après la traversée de la Yangon River

Beaucoup d'habitants se déplacent en barque
Beaucoup d’habitants se déplacent en barque

Joyeux, rieurs, farceurs, les enfants nous étonnent toujours
Joyeux, rieurs, farceurs, les enfants nous étonnent toujours

On joue au Chilon, sorte de football, mais avec une balle en osier et les règles sont un peu différentes et la difficulté bien plus grande.

Match de chilon entre villageois
Match de chinlon (sorte de balle en osier) entre villageois

J’ai même le droit à une déclaration d’amour 🙂

Original mais efficace!
Original mais efficace!

Au détour d’une rue se présente un temple que notre guide/conducteur de trishaw (vélo tricyle) nous conseille de visiter en précisant que nous avons de la chance car aujourd’hui se déroule une cérémonie particulière….Nous entrons donc dans ce petit temps et admirons les pagodes dorées et autres représentations bouddhistes lorsque l’on nous conduit dans une vaste pièce où des sons de prières retentissent. Curieux de découvrir l’objet de cette cérémonie, nous entrons. Tout le monde est assis par terre et répète des psaumes lancés par un moine sur une petite estrade. Rien d’anormal jusque-là excepté le moment où notre regard s’est tourné vers des pieds sortants d’un lit installé à droite de la pièce. D’abord intrigués, nous nous sommes vite rendu compte que la cérémonie spéciale était en fait pour rendre hommage au moine décédé il y a peu.
Dans la tradition bouddhiste, les corps sont gardés quelques jours au sein du temple, le temps de confectionner sa « pirogue sacrée » (il y a sûrement un autre nom pour cela) qui le conduira au nirvana.

Les différences de culture n’ont pas fini de nous surprendre!

A bord de notre trishaw...
A bord de notre trishaw…

Au détour d'un temple...
Au détour d’un temple…

Une rencontre surprenante...Les villageois s'agitent pour finir dans les plus brefs délais, la pagode qui mènera le moine vers l'au-delà...Confusing.
Une rencontre surprenante…Les villageois s’agitent pour finir dans les plus brefs délais, la pagode qui mènera le moine vers l’au-delà…Confusing.

A bientôt pour de nouvelles aventures!

Aurélie

Deux mois déjà !

Nous sommes aujourd’hui le 22 novembre 2012 (oui bon, j’ai pris un peu de retard on va dire…), cela fait donc officiellement deux mois complets que j’ai foulé le sol birman et que ma nouvelle vie a commencé ici.

Comme vous vous en doutez sûrement, ma vie en Birmanie n’a absolument rien de comparable avec ma vie parisienne. Ici, tout est bouleversé et chaque moment se ponctue de nouvelles découvertes étonnantes !

Voici un aperçu des dernières semaines passées ici

Communication avec le monde extérieur

Après une malencontreuse aventure, mon téléphone français a rendu l’âme et c’est avec grand peine que j’ai dû m’en séparer, mais par cette occasion j’ai pu faire l’acquisition d’un magnifique nouveau téléphone Ferrari ! Youhou ! La grande classe ! Mais j’ai un mauvais pressentiment avec ce téléphone chinois qui finira sûrement par me claquer dans les doigts…Effectivement, quelques mois plus tard, il finira comme ça…

Solide les téléphones chinois :/
Les téléphones chinois sont toujours aussi solides :/

L’accès aux services de communication, téléphone et internet compris, est une question délicate au Myanmar car loin d’être généralisé, il reste encore compliqué pour beaucoup. Mieux que l’interdiction, le gouvernement en place depuis de nombreuses années avait choisi le prix.

Jusqu’à l’année dernière, une puce de téléphone coûtait environ 1000 euros et l’installation d’une connexion internet autour de 2000 euros, autant dire inaccessible pour 99% des birmans. Une bonne stratégie pour limiter l’accès et la diffusion de l’information et les risques de rébellion interne. On sait maintenant avec les révolutions arabes que les réseaux sociaux sont des armes de plus en plus puissantes au sein des régimes répressifs.

Mais l’ouverture démocratique et les récents évènements de coopération avec les pays étrangers et les instances internationales amènent peu à peu le pays à s’ouvrir au monde.

Aujourd’hui, une puce de téléphone ne coûte plus que 200 dollars et le prix de l’accès à internet est également aussi bien descendu. S’il reste encore onéreux de communiquer avec l’extérieur une nouvelle voie s’ouvre, attendons la suite !

Evènement interplanétaire

Le lundi 26 novembre 2012 a eu lieu un événement incroyable qui illustre le bouleversement que subit en ce moment le Myanmar. Ce cher Obama a fait une apparition à Yangon, rendant visite aux étudiants de l’Université américaine, et en profitant de l’occasion pour faire la bise à la Dame de Rangoon, Aung San Su Kyi. Symbole de l’Occident, de la démocratie et de l’ouverture, l’arrivée du Président américain a fait grand bruit dans les médias tout en suscitant la méfiance du gouvernement. Son discours empreint de droits de l’homme et d’ouverture a hypnotisé l’auditoire birman, mais ne fut traduit que jusqu’à un certain point. Le traducteur en charge de cette tâche délicate a préféré rester silencieux au moment où Obama a invité les birmans à faire valoir leurs droits pour que la démocratie s’installe enfin dans leur pays. Conseil osé et pari risqué, aussi bien pour l’un que pour l’autre.

Tout ne peut pas changer du tout au tout en un instant. Le Myanmar reste le Myanmar, un pays resté cloîtré pendant des décennies où la peur et la méfiance furent reines amenant certains à dénoncer leurs voisins pour protéger leur famille.

Pour tous ceux qui regardent aujourd’hui le Myanmar, encore à l’abri du tourisme de masse, l’arrivée des burger king, mac do et compagnie fait peur car l’on redoute tous la transformation du pays à l’instar de la Thaïlande où les shopping mall et les enseignes commerciales jonchent les trottoirs et envahissent les paysages dénaturés. Seules quelques campagnes ont réussi à préserver leurs traditions, mais ce sont désormais de rares exceptions. Le tourisme est positif et essentiel pour chaque pays, mais outre les effets positifs, les effets sont souvent dévastateurs pour l’environnement et les ethnies minoritaires locales et cela fait rarement exception. Le lac Inle, grand spot touristique du Myanmar, subit déjà le poids de ces visiteurs venant du monde entier pour découvrir ce pays mystérieux. Les bords du lac autrefois recouverts de forêts sont déboisés chaque jour un peu plus pour construire hôtels et complexes touristiques. Une fois la machine lancée, difficile de la contrôler et c’est regrettable, mais c’est semble t-il le prix à payer pour avoir ouvert au monde un pays de merveilles.

Mais les américains sont accueillis comme le messie. A la différence des chinois, tant redoutés ici pour leur négligence des règles de sécurité et les conditions de travail déplorables imposés aux mineurs et autres travailleurs, les entreprises américaines et plus largement occidentales respectent les normes environnementales et prennent soin de leur personnel tout en mettant en place des actions sociales pour le pays. Comment espérer qu’un pays se développe tout en souhaitant qu’il ne s’ouvre que dans un sens au commerce international pour lequel le Myanmar reste une poule aux œufs d’or.

Un nom pour quoi faire ?

Les birmans n’ont pas la même approche que nous des noms et des prénoms. En Europe, c’est simple, on ne choisit pas son nom, et le prénom des enfants n’est en fait que le reflet des sonorités que l’on aime. Ici, c’est différent. Ce qui paraît le plus naturel du monde pour nous autres occidentaux n’a pas cours ici. Les birmans n’ont tout simplement pas de nom de famille. C’est comme ça. Ils ont tous des prénoms bien sûr, mais pas de nom de famille. C’est pour cette raison que les formulaires et autres documents d’identité renseignent automatiquement le nom du père. Cette tradition rend les choses bien difficiles en ce qui concerne la généalogie et prête fortement à confusion car il est facile de rencontrer deux personnes qui portent le même nom sans pouvoir les différencier sur le papier.

Pour les bébés, c’est encore étonnant. On ne leur donne un prénom qu’après trois mois. Cela dépendra alors du jour de sa naissance, du jour de la semaine, du mois et bien sur des conseils de l’astrologue. Les birmans sont très superstitieux et le recours aux astres et autres pratiques spirituelles sont monnaie courante et ont une véritable influence sur leur vie au quotidien. Il n’empêche que les bébés restent partout les mêmes et sont toujours aussi mignons !

La femme d’un ami comptable vient d’accoucher et nous leur rendons visite pour pouvoir contempler le nouveau petit ange. J’en profite pour faire mon premier achat de vêtement de bébé : )

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En passant 

Les moustiques ces vampires !

Si de façon générale les moustiques ne sont pas trop féroces à Yangon, j’ai pu faire l’expérience de leur frénésie ! Un moustique qui a la dalle ça fait mal !

Ce résultat a été atteint en 3mn chrono.

Le champs de bataille
Le champs de bataille

Un brin de folie artistique à Yangon

Le Myanmar est surtout connu pour ses paysages à couper le souffle, ses nombreux temples qui peuplent les plaines du pays et ses milliers de pagodes dorées, mais le pays regorge aussi d’une richesse incroyable : ses artistes. C’est au hasard des rencontres que l’on m’a parlé d’une petite galerie nichée au premier étage d’un immeuble à la façade défraichie que se cachent des trésors : Pasodan Gallery.

Découverte en images en compagnie de mon amie, Morgane.

Tableaux à la Pasodan Gallery
Tableaux à la Pasodan Gallery

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A la découverte des toiles cachées!

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Quelques photos au passage

Découverte d'un marché local
Découverte d’un marché local à Yangon

Un coucher de soleil de mon balcon
Un coucher de soleil de mon balcon

On s’éclate dans le bus de nuit – Avec mon collègue sur le chemin de la Dry Zone H-8
On s’éclate dans le bus de nuit – Avec mon collègue sur le chemin de la Dry Zone H-8

A bientôt pour de nouvelles aventures! 

 

La vie est une fête!

Fin novembre 2012 (encore et toujours…je tente de rattraper mon retard tant bien que mal…)

On s’éclate à Yangon !

Comme beaucoup de pays asiatiques, les birmans sont très friants des fêtes foraines en tout genre.

Mais le spectacle vaut le détour, les passants se ruent sur de mini-stands de nourriture où on peut trouver tout ce qu’il y a de plus appétissant : abats, oreilles de porc, trachées, pieds et colons de cochons…Un vrai régal ! Par mesure de sécurité et aussi un peu par totale répugnance, je n’ai pas pris par à cette petite sauterie et ai laissé mes amis se délecter seuls de ces mets délicats.

Comme dans toute fête foraine qui se respecte, les manèges font aussi partie de la teuf. Cependant, je dois dire que je suis rester bouchée bé devant les manèges qui fonctionnent d’une manière assez surprenante : ils sont tout simplement poussés et arrêtés à la main par deux hommes postés de chaque côtés. Le système est simple, pousser comme un dératé le manège afin qu’il démarre et ensuite lester de tout son poids la roue pour l’arrêter. Ingénieux, fallait y penser hein ! Il sont forts ces birmans, ou bien juste un peu fous…Je n’ai malheureusement aucune photo à vous montrer car la cohue m’a empêché de prendre des clichés…Il faut venir pour voir ça!

C’est en compagnie de mon collègue de Yangon et de son adorable famille que j’ai passé ce moment très chouette!

Aung Lwin, mon collègue avec sa femme et son bébé
Aung Lwin, mon collègue avec sa femme et son bébé

Le bébé de mon collègue
Le bébé de mon collègue

Même au bout du monde, les jeux vidéos nous rattrapent !

En pleine action! (au passage, c'est moi qui ait gagné!)

La fête des lumières – Grande célébration bouddhiste

Deux fois par an, fin octobre et fin novembre, on fête ici et dans plusieurs pays d’Asie, la fête des lumières. Le festival d’octobre célèbre le passage de Bouddha au paradis durant trois mois (toute la durée de la mousson) duquel il revient en prêchant la bonne parole et fut accueilli par la population avec des lumières. En mémoire de Bouddha, durant toute la saison des pluies, les moines portent de vieux vêtements, et entre octobre et novembre, les gens font des donations de toute nature. La fin de cette période est à nouveau célébrée par un lighting festival. Toutes les pagodes sont alors illuminées de milliers de bougies.

Fin novembre, j’ai pris par aux festivités et me suis résolue à découvrir enfin la plus vieille pagode du monde : la shwedagon pagoda. Totalement recouverte d’or, la pagode est impressionnante et impose le respect. Ce soir là, l’enceinte est noire de monde car tout le monde s’est rassemblé pour célébrer ensemble ce moment traditionnel et religieux important.

Découverte en images !

La shwedagon padoga, Yangon
La shwedagon padoga, Yangon

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Photos lumières pagoda

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Pendant cette période, les birmans font aussi des choses étonnantes, comme faire des donations aux moines dont les billets sont ensuite mis en rosace et exposés dans la rue 🙂

Les rosaces de billet pendant le festival des lumières - Donation aux moines
Les rosaces de billet pendant le festival des lumières sont en réalité des donations aux moines

 A bientôt pour de nouvelles aventures!

Aurélie

 

Go on the field !

Novembre 2012 (je rattrape le temps perdu…)

Aux alentours de Yangon

Cette première aventure m’amena en contrées inconnues (de moi bien sûr) mais aussi de beaucoup d’occidentaux puisque ces régions sont interdites aux touristes, seuls les personnes munies de visa ONG peuvent accéder à ces petits bijoux protégés.
Le gouvernement souhaite préserver la belle image de son pays et ne montrer que le meilleur en cachant la misère de 90% de son peuple, bonne stratégie !

Pour ma première fois sur le terrain, nous avons été dans les townships (sortes de départements) situés aux alentours de Yangon, où Partenaires a l’habitude de travailler depuis plusieurs années. Je découvre enfin pour la première fois les projets réalisés dans le passé et me rend compte des conditions de vie de ces populations.

Nous voilà donc à Shwe Pyi Tha et à Hlegu, deux townships ruraux particulièrement pauvres où vivent beaucoup de migrants venant du Delta ou du nord du pays, à la recherche de terres et de meilleurs endroits pour vivre.

Le principal problème qui se pose est bien sûr l’accès à l’eau potable : beaucoup n’ont qu’un accès très limité et doivent marcher de longs kilomètres chaque jour pour atteindre la première mare disponible où l’eau est encore présente. C’est pourquoi Partenaires a fourni de nombreuses pompes à main ainsi que des filtres destinés à rendre l’eau potable, construit des latrines dans les villages, et fourni des réservoirs d’eau de pluie aux écoles pour tenter de pallier ce problème majeur et responsable de nombreuses maladies.

Petit aperçu en images de ces premières rencontres :

Maison sur piloti
Un maison sur pilori dans un village démuni

Township de Shwe Pyi Tha
Township de Shwe Pyi Tha, aux alentours de Yangon

Petit garçon à Shwe Pyi Thar
Petit garçon à Shwe Pyi Thar

Point d'accès mis en place par Partenaires - Pompe à main à Shwe Pyi Tha
Point d’accès à l’eau à Shwe Pyi Thar mis en place par Partenaires avec cette pompe à main

Fournisseur de redbull à la birmane
Fournisseur de redbull local

Point d'eau installé par Partenaires dans une école - Hlegu Township
Petit château d’eau installé par Partenaires dans une école dans le Township de Hlegu

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La Dry Zone

Rencontre avec mon équipe de terrain

Ce fut l’une des meilleures rencontres de ma vie birmane (Bien sûr, je n’oublis pas du tout mes amis de Yangon), mais cette rencontre m’a plongé d’un seul coup dans la vie de groupe. Mon équipe est jeune, dynamique, drôle, motivée, ils m’ont accueillis les bras grands ouverts malgré la barrière de la langue et les différences culturelles.

Les soirées prolongées au soleil couchant sur fond de musique et guitare ont fini de lier les liens entre nous. Les birmans adorent le karaoké, et c’est avec passion (les yeux fermés) qu’ils entonnent des mélodies traditionnelles ou reprisées.

Mon équipe de Dry Zone
Mon équipe de Dry Zone

Photos avec les filles
Photos avec les filles

Photo avec les garçons
Photo avec les garçons

Enlisement mon ami

Cette région réputée particulièrement sèche et aride est effectivement bien comme on la décrit et le sable remplace souvent la terre battue. Cette circonstance géographique pose un certain nombre de problèmes, puisque cela rend particulièrement difficile les différentes cultures et que cette qualité du sol favorise l’érosion, mais cela complique encore davantage les déplacements en transports. Ainsi, faire de la moto dans le sable est fortement déconseillé sous peine de prendre le risque de se vautrer lamentablement – je vous rassure, le miracle nous a épargné puisque rien de tel ne s’est produit malgré un cross de plusieurs heures en moto dans les endroits les plus improbables. Tout cela pour dire que je suis revenue saine et sauve.

Cependant, le jour suivant, une autre aventure « très drôle » nous a amenée à pousser la voiture sur plus de 500 mètres sur le trajet entre deux villages – donc seuls. Il faut savoir que le sable est le pire ennemi de la voiture et qu’il est peu aisé de se dépatouiller d’un enlisement.

En plein action!
En pleine action!

C’est donc tant bien que mal que nous atteignons les différents villageois où les habitants nous attendent. L’accueil y est impressionnant et particulièrement intimidant pour tout novice qui découvrirait cette mise en scène pour la première fois. Dans chaque village, le chef de village nous reçoit mais il faut savoir que la totalité des villageois sont aussi là pour nous accueillir/ou tout simplement pour nous mater, pendant que de petits bols remplis de nourriture nous sont présentés et qu’il serait très impolis de refuser. Nous mangeons dont à chaque escale, devant un public avide du moindre geste et a l’affût des paroles des « foreigners ».

Des petits enfants en train de prier à l'école
Les enfants récitant leurs prières à l’école

Les salles de classe manquent pour tous les élèves et certaines classes se font dehors sous les arbres
Les salles de classe manquent pour tous les élèves et certaines classes se font dehors sous les arbres

Fin de la journée, les enfants quittent l'école
Fin de la journée, les enfants quittent l’école

Une mare de rétention d'eau pour les villageois construite par Partenaires
Une mare de rétention d’eau pour les villageois construite par Partenaires

La récolte de l'eau se fait au saut porté sur les épaules
La récolte de l’eau se fait avec des sauts portés sur les épaules

La Dry Zone c'est aussi ça
La Dry Zone c’est aussi ça

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La suite très vite!

Premières Découverte de la ville – Octobre 2012

Au pays des pierres précieuses

Le marché Boyoke

Situé Downtown dans le centre historique de la ville, ce marché est l’un des plus connu de la ville et regorge de trouvailles improbables, mais surtout de nombreuses pierres précieuses. En effet, on trouve à tous les coins de rues des magasins qui proposent des rubis, jade, onyx et autres pierres à des prix défiants toute concurrence. Loin des arnaques traditionnelles thailandaises, il semblerait q’uil soit possible d’acheter une bague ornée de rubis pour 50 dollars (true story, Delphine a rempli ses valises de bagues en tout genre). Les mauvaises langues diront que ce sont des faux ou des imitations, mais les magasins sont agrées par le gouvernement et un papier officiel est fourni pour attester de la valeur des pierres achetées. A vérifier toutefois.

Pour ma première sortie au marché, mon sens redoutable des affaires a été mis à rude épreuve. Suivie par un garçon handicapé tentant de me vendre des peintures qu’il prétend avoir peintes lui-même, j’essaie par tous les moyens de me dépatouiller et de lui faire comprendre que merci mais je ne suis pas intéressée, en vain, la culpabilité finie par prendre le dessus et c’est pour la somme de 5 000 Kyats (5 euros – donc beaucoup ici) que je fais mon premier achat dont je n’ai aucunement besoin. Ceci dit la peinture n’est pas si mal et elle meuble plutôt bien les murs nus de ma chambre. Finalement, je n’ai pas perdu tout mon honneur !

Mon premier achat forcé...

Enfin presque, puisque le pigeon que je représente se fait alpaguer à peine deux minutes plus tard par un jeune garçon qui prétend à son tour réaliser à la main les éventails qu’il vend…il me dit aussi qu’il me fait un bon prix pour 2000 Kyats (2 euros) que je réussi à négocier à 1200 Kyats. Je repars donc avec mon éventail parfumé, pas trop fière de moi mais en pensant que ce n’est pas grand chose et que c’est tout de même une bonne action pour ce jeune garçon qui pourra aider sa famille. Mais le business reste le business et une dame s’empresse de m’aborder à peine quelques secondes plus tard pour me proposer le même éventail pour 1000 kyats…Merci beaucoup de me faire gentiment comprendre que je me suis fait arnaquer !

Mon magnifique éventail au bois de santal
Mon magnifique éventail au bois de santal

Cinéma

Luck I am ! Cette semaine a commencé le festival du film européen. Des films de toute l’Europe sont présentés pendant 15 jours. J’ai donc la chance de faire ma première expérience au Naw Pyi Daw cinéma, l’un des cinémas de la ville pour voir un film avec un film norvégien. Plusieurs films sont à l’affiche, mais cette séance est gratuite pour tous, même si généralement le prix ne dépasse pas les 1,20 euros.

L’expérience vaut le détour.

Le cinéma est le lieu de rencontre de toutes les classes confondues qui se retrouvent dans ce lieu climatisé pour des raisons multiples autres que l’intérêt cinématographique.

La séance commence avec l’hymne national birman où le non-respect (se lever est obligatoire) est un crime de lèse majesté et le film

Certains parlent, d’autres dorment, la plupart machouillent tout type d’amuse bouche local sous bruit de papier plastique. La pluplart ne vient voir les films en anglais pour que y regarder les images sans en comprendre un mot. Difficile au final de rester concentrer très longtemps sans en venir à pester contre les bruits multiples qui masquent les dialogues du film projeté, mais l’expérience est intéressante !

Le Nay Pyi Daw cinéma, Yangon
Le Nay Pyi Daw cinéma, Yangon

La suite et les photos arrivent!!  

Chaque jour a son lot de surprises !

China town – Une sauterelle s’il vous plaît 

Toutes les grosses capitales du monde entier ont leur quartier chinois et bien évidemment Yangon a également le sien ! La proximité entre la Birmanie et la Chine a surement largement favorisé la migration des voisins chinois qui sont présents partout dans le pays.

Ainsi, entre la 5e et la 19e rue, signes chinois, fruits divers improbables et ruelles encombrées ne laissent pas de doute, nous voilà bien dans le Chinatown !

Des stands de brochettes grillées et barbecues aguicheurs en tout genre, le choix des mets est diversifié ! J’avoue ma faiblesse devant vous, mais je n’ai pas pu surmonter mon dégoût devant les bien trop grosses sauterelles croustillantes proposées par les vendeurs ambulants ventant les mérites de leur trésors. Les insectes regorgent de protéines paraît-il mais quand même…un pari lamentablement perdu aura peut être un jour raison de moi, mais ce jour n’est pas encore venu.

Le marché de Chinatown
Le marché de Chinatown

Une sauterelle pour la route

 

Night club baby ! Bienvenu au Mac Drive, choisis ta pute et roule !

Bienvenu dans le monde merveilleux de la nuit et des vices cachés ou pas – de notre chère société moderne – même s’il paraît que la prostitution est le plus vieux métier du monde….

Quoiqu’il en soit, le Gégé club reste quand même un lieu à part. Etalé sur neuf étages, l’arrivée au parking en met déjà plein  la vue et peut être fructueuse pour qui sait ouvrir l’œil et dégainer son portefeuille. Il est possible de ramasser sa marchandise sans même sortir de sa voiture. Sur demande, une quinzaine de filles s’alignent et en avant de guinguant pour une nuit de folie !

Le défilé des filles de joie continue également aux différents étages, de l’estrade aux « coulisses », ambiance musique à fond les ballons et putes à gogo. Talons hauts, robes moulantes et maquillage à outrage, nous voilà bien dans le monde underground de la nuit.

Sur le dancefloor, l’ambiance est un peu différente, à chaque refrain, la foule s’agite inlassablement – le sol en plastique rebondissant ne laissant aucun autre choix possible – et les gardes en uniformes surveillent d’un œil aiguisé les danseurs effrénés dégoulinants de sueur lorgnant leurs proies de coups d’œil à l’affût, le tout dans un décor des plus kitch.

Ce fut une nuit bien drôle que j’ai malheureusement rapidement dû écourter car la chaleur et le manque d’aération ont eu raison de moi.

Photos bien évidemment interdites donc je ne pourrais pas vous dévoiler en images ce lieu insolite que vous devrez venir découvrir de vos propres yeux.

Mon quotidien birman

Nos amis les animaux

Il n’est pas possible pour moi de parler de la Birmanie sans parler de mes amis à quatre pattes ou plus qui peuplent mon quotidien et me permettent de garder à l’esprit que nous ne sommes pas seuls sur terre ! Mises à part les cafards et les pigeons dont j’ai déjà brièvement abordé le sujet, certains animaux/insectes ont un comportement bien particulier ici.

C’est ainsi que chaque nuit un concerto de dizaine de chiens s’élève sous ma fenêtre à minuit tapante pendant exactement 10 mn pour finalement revenir à un calme complet. Chaque jour, à la même heure, pendant le même laps de temps, et si je tends bien l’oreille je pourrais même dire avec le même nombre de spécimens poilus, le même scénario se reproduit inlassablement.

Yangon est, comme beaucoup de villes d’Asie, une ville où les chiens errants se dandinent à longueur de journée, à la seule différence qu’ils ne sont pas méchants – sauf exception bien sûr. C’est pourtant toujours avec le même étonnement que j’assiste indibutable chaque soir à la réunion secrète du gang des chiens de Sanchaung – my place – essayant en vain de mettre à profit les multiples documentaires animaliers visionnés pour tenter de comprendre comment et surtout pourquoi se réunissent-ils ?! Je crois secrètement qu’ils essaient d’organiser un braquage dans la seule banque de Yangon…Interdite aux étrangers soit dit en passant…

Les rats ont quant à eux un rôle bien particulier ici qui a piqué ma curiosité tout en éveillant un certain « ma foi pourquoi pas hein, si ça fonctionne ! ».

Effectivement, il semblerait que les rats soient les bon samaritains de Yangon puisqu’ils participent au nettoyage des rues et font de Yangon une ville propre, malgré l’absence de poubelles et de ramassade d’ordures ! Non pas qu’ils déambulent en masse dans les rues mais participent finalement semble t-il et contre toute attente à la bonne hygiène de la ville. Cependant, le système D de la débrouille s’est remarquablement mis en place ici et une grande partie des ordures est aussi revendue pour être recyclée. C’est ainsi que l’on peut observer à longueur de journée des marchants ambulants munis de charrettes et de haut-parleurs hurlants à tout-va pour ramasser bouteilles en plastiques et objets divers.

Pour les autres joies du quotidien animalier, nous avons aussi nos amies les fourmis qui s’affairent à remplir leur mission principale et faire en sorte que rien ne soit jamais perdu ; les jeckos qui assurent la chasse aux moustiques en poussant des cris venant d’un autre monde ; et les coccinnelles qui se laissent tomber en masse du plafond pour atteinte le 7e siècle.

La vie sans communication – Restons zen :/

La vie sans téléphone et sans internet. Quelle délicieuse et frustrante expérience.

J’ai naivement pensé pendant un moment que nous n’avions que faire de ces inventions des temps modernes que sont le téléphone et internet créées dans l’unique but de nous asservir.

J’ai bien précisé naivement car tout ceci est évidemment faux. Nous sommes bien les esclaves de ce que nous avons crée et il nous est aujourd’hui difficilement possible de vivre hors du temps.

Après deux semaines passées sans téléphone portable, de rendez-vous manqués ou  d’égarements prolongés, la conclusion est sans appel : lorsque l’on y goûte une fois, il n’est plus possible de vivre sans. Même si la majorité des gens ici vit encore sans téléphone – ils ne savent pas encore ce qui les attend – car le coût d’une carte sim est d’environ 200 dollars après avoir fait une chute considérable depuis les 1000 dollars du départ il y a quelques mois à peine.

Pour ma part, je suis finalement parvenue à débloquer mon téléphone pour être de nouveau joignable jour et nuit, MAIS cela était sans compter sur l’efficacité redoutable du réseau birman. Il faut savoir que le réseau birman est un trouble fête. Sérieusement. Il s’agit, je pense, d’une situation complètement inédite jamais vu ailleurs. Téléphone occupé sans raison, réseau indisponible, messages délivrés deux fois sur trois et jamais lorsque le téléphone est éteint ou hors d’atteinte, pas de réception ni d’envoi de messages internationaux…de multiples situations qui laissent planer sans arrêt le doute et stimulent l’imagination.

Internet est une toute autre histoire, vous l’aurez compris depuis que vous ne recevez plus beaucoup de nouvelles de ma part. Internet est devenu un sujet tabou. Mais il semblerait que nous devrions obtenir un accès d’ici quelques jours – comme on dit dans une certaine partie du monde – Inchalla – car depuis près de 3 semaines que nous avons fait la demande et malgré les appels incessants de mon collègue, nous sommes toujours sans nouvelle.

Mon nouveau travail au Myanmar

Beaucoup d’entre vous m’ont demandé en quoi consistait concrètement mon travail ici, c’est pourquoi je vais tenter de donner un peu plus de détails quant à mes activités quotidiennes.

Je suis la représentante pays de l’ONG Partenaires ici au Myanmar. Partenaires, que mon très cher ami Christian connaît bien, est une ONG qui travaille depuis de longues années dans des pays difficiles sur des projets de type très différent. Aujourd’hui, les deux principales activités sont au Bangladesh et en Birmanie. Ma responsabilité est donc de gérer au mieux ici les projets qui sont mis en place et de trouver les financements adéquates pour les réaliser. Les principaux projets concernent l’amélioration de l’accès à l’eau et des conditions d’hygiène dans les écoles, ainsi que dans les villages les plus pauvres. Mais nous avons aussi des projets de construction d’écoles, d’amélioration de la productivité agricole et animalière, et des activités de micro-crédit. Pour cela, mon équipe de choc composée de 10 personnes, dont huit en Dry Zone, dans le Nord du pays, et de deux ici à Yangon, se dévoue corps et âmes sur le terrain pour déterminer les besoins locaux et venir en soutien aux populations qui en besoin.

Si les choses ont commencé doucement et m’ont laissé pensé que je pourrai profiter un peu du temps qui m’était imparti pour faire toutes les choses que je n’ai jamais eu le temps de faire à Paris, tout s’est accéléré d’un seul coup pour finalement m’amener à ne plus voir passer les jours. Des dossiers à monter, aux deadlines impératives en passant par les soucis d’équipe à gérer, les missions sur le terrain, les décisions à prendre et les rendez-vous professionnels, tout cela a finalement eu raison de mon temps libre.

Mais c’est quand même avec un plaisir certain que j’endosse ce rôle aux responsabilités importantes avec la gestion d’une équipe qui dépend des orientations et des décisions que je prends.

Cependant, la gestion d’une équipe nécessite aussi de faire face à certaines situations délicates et de savoir dire non quand il le faut. C’est ainsi que j’ai demandé à mon équipe de choisir entre toutes les religions mises à leur disposition pour bénéficier des jours fériés correspondants, car c’est tout naturellement qu’ils se sont appropriés à plusieurs reprises l’ensemble des jours fériés de toutes les religions confondues (et il y en a pas mal ici – Boudhiste, Indouhiste, Musulman, Chrétien…).

Pour ceux que ça intéresse, voilà l’endroit où je me cache : ) Le délai est de deux semaines pour tout envoi par la poste.

Partners Myanmar

Country Representative

57, D-3-1, Thazin Gayhar, Baho (Shan) Road

Sanchaung Township, Yangon – Birmanie

Fixe : 0095 951 511 178

Portable : 0095 9 4210 65093

Voici quelques exemples qui me font apprécier la vie ici au quotidien, malgré parfois un confort bien loin de la réalité parisienne : )

–       Il fait chaud, et ça c’est vraiment chouette ! Je ne me souviens presque plus de la sensation de froid (mon frigo n’est même pas en mesure d’atteindre cette performance…)

–       Je marche pieds nus au boulot, et ça c’est chouette aussi !

–       La tong est ma nouvelle meilleure amie (c’est juste provisoire ma luciole, ne t’inquiète pas)

–       Je me réveille avec le chant des oiseaux (Attention les pioupious n’ont aucun point commun avec les grouuugrous des méchants pigeons)

–       On retombe en enfance à chaque nouvelle découverte culinaire étonnante – enfin je n’ai pas encore réussi à passer le cap des oreilles de porc ni des énormes sauterelles…mais globalement ce n’est pas mauvais, même si la cuisine française reste de trèèèès loin bien meilleure

–       Les différences culturelles n’ont jamais fini de nous surprendre.  Roter en parlant est un fait courant ici : ) La grande classe !

Expériences inoubliables – La suite 2/2

Lancée sur les multiples expériences inoubliables que l’on fait chaque jour ici, je continue sur les petites choses surprenantes de la vie birmane.

Coupures

La plupart des pays en développement sont victimes de coupure d’électricité, encore une fois la Birmanie ne fait pas exception. C’est donc tout simplement que la vie s’arrête parfois pendant plusieurs heures nous laissant attendre patiemment que la lumière revienne pour poursuivre nos petites activités. Il faut savoir que le soleil se couche à 17h30 ici, et que sans électricité, la seule occupation accessible lorsque l’on est seul reste de se tourner les pouces. Autant vous dire que certaines soirées ont été très productives.

Mais cela n’aurait pas vraiment été tellement drôle si ces fameuses coupures ne survenaient pas également à tout moment de la journée. Ca ne devient vraiment intéressant que pendant les heures de boulot, plus de téléphone, plus d’ordinateur,  il ne reste alors plus qu’à prier Bouddha que le courant revienne aussi vite que possible.

Vive la productivité birmane. L’attente a été élue sport national.

Heureusement, depuis mon arrivée les coupures d’électricité n’ont pas dépassées les 2h30, mais paraît-il que pendant la saison sèche, elles font rages par tranche de 6h. L’achat d’un générateur s’avère donc être un achat essentiel pour ne pas frôler la crise de nerf.

Grâce à Dieu ou devrais-je dire Thank to Bouddha, cette petite joie de la vie ne concerne pas uniquement l’électricité : l’eau est aussi régulièrement coupée. Situation délectable lorsqu’il fait plus de 35 degrés et que la douche reste le moment le plus jouissif de la journée ou le seul moyen de garder ses amis – tout dépend du point de vue adopté.

J’ai pu faire ma première expérience le jour de mon arrivée, après 25h de vol et 2 jours de voyage, pas d’eau, pas de lumière, des pieds sales dans mon nouveau lit, du pur bonheur!

L’attaque fulgurante de la pluie tropicale

Je ne dévoilerais aucun scoop en disant que la Birmanie est un pays tropical et que donc la mousson est un événement incontournable. Parlons bien, parlons pluie. Ceci n’est pas une provocation destinée à toute personne vivant en France. Nous avons aussi de la pluie ici, au Myanmar ! S’il est vrai qu’elle est quand même bien plus chaude que dans notre doux pays, elle reste bien plus violente.

Bien qu’octobre clôture la saison des pluies, il arrive encore que la pluie se manifeste de façon inattendue au milieu de la journée. Cet événement reste à chaque fois une surprise de taille, car d’une seconde à l’autre, d’un soleil spendide à un torrent de pluie, nous voilà en quelques SECONDES à peine trempé jusqu’aux os. Je ne suis pas marseillaise (il n’y a là aucun message particulier pour ceux qui vienne de cette région délicieuse ) et en ai bien sûr fait l’expérience moi-même – tout en sachant que courir en tong est bien sûr chose impossible. Un seul conseil : continuer à marcher avec le sourire pour ne pas perdre la face et repérer l’abri le plus proche – sans tomber dans un trou (rappelez vous le Myanmar est un pays dangereux…).

Non, la mousson n’est donc pas une légende.

La leçon que j’ai pu tirer de cette aventure est que les apparences sont trompeuses. Toujours se tenir prêt à dégainer son parapluie, même sous un soleil de plomb !

 

Expériences inoubliables

Chaque pays recèle de surprises et la Birmanie ne fait pas exception !

 La nourriture

Round 1

La nourriture est un point essentiel du quotidien de chacun, puisque effectivement on ne peut pas vivre sans et je pourrais même aller jusqu’à dire que c’est si bon de manger que c’est essentiel de trouver un certain équilibre pour se sentir bien. Cependant, le Myanmar m’a réservé quelques surprises inattendues et mes premiers échanges avec la nourriture ont été un peu perturbants.

Après avoir épuisé toutes mes soupes en sachet et fait le tour des petites épiceries du quartier, je décide de me rendre dans un petit restaurant qui se trouve à deux pas de la maison. En quête de nourriture, je m’y étais déjà rendu une première fois pour commander une spécialité Shan que Delphine m’avait conseillé. C’est donc en toute confiance que je me rends pour la seconde fois dans ce repère traditionnel pour goûter de nouvelles saveurs du pays.

Ce petit resto a un certain charme, hormis le fait que seuls les hommes sont présents et que les serveurs ne parlent pas anglais. Facile de rester incognito donc.

Heureusement, le menu est traduit en anglais, je ne suis pas obligée de jouer à la roulette russe en prenant le risque de me retrouver avec un riz aux fourmis ou une plâtrée de sauterelles grillées. Après plusieurs minutes d’hésitation devant la multitude de choix et les points d’interrogation qui se forment dans ma tête, je me décide pour un curry de poulet. Bon. Il faut savoir que les serveurs attendent aussi toujours derrière prêt à bondir pour prendre la commande au moindre mouvement. Pas de pression du tout. Finalement ce n’est pas si simple de commander un simple repas.

Tout le monde a sa propre idée du curry. Cette version est quelque peu différente de ce que j’avais imaginé. Voilà le serveur qui revient quelques minutes plus tard avec un sachet rempli d’une sauce inconnue et de morceaux de viande. Le riz manque à l’appel. Comment leur faire comprendre que je voudrais bien accompagner mon repas d’un peu de riz, j’ai faim…Mission impossible. J’ai tout essayé, dans toutes les langues (sauf en birman bien sûr), mimes compris, et ils n’ont pourtant toujours aucune idée de ce que je leur demande. Impossible bien sûr de reconnaître sur le menu la traduction du mot riz…

Plusieurs minutes s’écoulent, un certain malaise apparaît aussi parce que je ne sais plus comment me sortir de cette situation et ma faim est toujours là ! C’est alors que quelqu’un m’aborde en anglais, et voyant mon désarroi, il tente de venir à mon secours. Heureusement, il comprend rapidement ce qu’il me manque pour pouvoir repartir et fait la traduction aux serveurs, je peux voir une lumière apparaître sur leurs visages, enfin !

La troisième leçon que j’ai pu retenir : C’est que investir dans un petit dictionnaire anglais – birman peut s’avérer très utile pour se sortir de situations compliquées.

Round 2

Entre temps, je m’enquiert de savoir ce que mon sauveur mange afin d’élargir un peu mon panel de dégustation – Riz sauté au poulet/crevettes/porc/bœuf –  nouilles sautées – bref, j’ai vite fait le tour et mon appétit commence à s’étioler un peu. Malgré un anglais basique compréhensible, je n’ai pas tout compris de sa réponse. Je lui demande s’il peut commander pour moi ce que je pense être une sorte de pain. Pas de souci. 10mn plus tard, je repars avec mes petits sacs en remerciant tout le monde.

Quelle surprise de découvrir que j’ai finalement deux repas entier. Bon, ce n’était pas prévu mais ce n’est pas grave, ça fera mon repas du lendemain. Le curry s’avère être finalement pas si mal et « le pain » n’est autre qu’une omelette. Le lendemain donc, confiante, j’ouvre mon doggy-bag et c’est alors que j’aperçois un haricot vert. Ho joie ! Le haricot vert est ici un légume venu d’une autre planète. Je croque donc à pleine dent dedans pour me rendre compte quelques secondes plus tard que le haricot n’est autre qu’un piment…Qui n’a jamais fait cette expérience peut difficilement imaginer la douleur qui s’est gravée sur mon visage. Normalement, le conseil qui est donné en ce genre de circonstance est de manger du pain. Pas de pain sous la main. Juste de l’eau…c’est donc la bouche en feu et les larmes aux yeux que j’ai englouti mon riz aux crevettes en vidant des litres d’eau pour combattre les brûlures de ma bouche.

Bref, j’ai mangé un piment.

Le supermarché

Lorsque Delphine était encore là, elle m’a bien expliqué les différents endroits incontournables que je devais absolument connaître pour pouvoir survivre ici. Le supermarché en fait partie. Le plus proche Super Mart du coin se trouve à environ 15 – 20 mn à pied de la maison. Nous y avions été ensemble la première semaine et fidèle à moi-même je n’ai pas regardé le chemin une seule fois.

Cependant, le riz, les nouilles et les œufs ont eu raison de moi et je n’ai pas eu d’autre choix que de me lancer dans une nouvelle aventure à la recherche de nourriture en dehors de mon périmètre habituel.

J’enfourche donc mon vélo et me lance à corps perdu dans la petite route qui mène qui City Mart en suivant scrupuleusement le plan que Delphine m’avait dessiné. Je ne vous le cache pas, je me suis perdue. J’ai dû louper un embranchement car j’ai mis plus de 30mn pour m’y rendre. Le supermarché est normalement le lieu de toutes les tentations. Ce n’est pas le cas ici. Difficile de se retrouver parmi les produits inconnus écrits en birman et les produits occidentaux qui faisaient mon quotidien et qui sont désormais hors de prix (Pot de Nutella à 8 euros…adieu délicieux compagnon désormais hors budget).

C’est alors que j’aperçois ce dont je rêve secrètement depuis mon arrivée : UN VENTILATEUR. Cet engin en plastique a tout simplement changé ma vie. Ici, le thermomètre ne descend jamais en dessous de 28° et pas un brin d’air en vue la plupart du temps. Les chambres sont bien équipées d’une « clim », mais qui n’a rien de comparable avec ce que l’on entend habituellement. La ventilation de ma première chambre faisait l’effet d’un souffle chaud à 1m50 du sol et après une semaine, une bonne odeur de pigeon crevé s’est ajoutée à cela…J’ai donc combattue la chaleur comme j’ai pu, mais les deux premières semaines ont donc été compliquées.

Ainsi, à peine ai-je aperçu mon nouveau meilleur ami, que j’ai tout de suite succombé à son charme et l’ai enfourché dans mon caddie.

Cependant, souvenez-vous de ce que je vous ai dit sur la monnaie locale. Il est très difficile d’estimer combien cela va coûter ou de se souvenir combien de billets se trouvent encore dans son porte-monnaie. Le recomptage est long et fastidieux, et la multitude de billets similaires fausse souvent les comptes. Difficile donc de savoir si je vais pouvoir m’en sortir avec tous mes achats. C’est alors que commence le comptage de billets à la caisse avec une queue qui s’agglutine à mesure que le temps passe. J’ai finalement échappé à un grand moment de solitude puisque une fois la totalité payée, il me reste 100 kiats – 10 centimes. Well done !

Me against the food : Round 3 

Lors de mon excursion au supermarché, je tombe sur le rayon boucherie. Cela fait un moment que je n’ai pas vraiment mangé de viande et je rêve d’un tournedos saignant, mais bref ne rêvons pas. J’opte finalement pour un filet de poulet, en me disant que ça sera toujours plus sûre que du bœuf ou du porc, faut pas tenter le diable non plus. Je repars donc ravie, mon poulet en poche, en pensant déjà à ce que je pourrais en faire.

Deux jours plus tard, je me lance dans la préparation de mon poulet. Après 15mn de lutte acharnée pour enlever la peau et découper le tout en morceaux, tout est enfin prêt à cuire. Cependant, une odeur étrange flottait dans l’air…N’y faisant cas, les standards européens sont peut-être un peu trop exigeants parfois, ne fais pas ta sainte nitouche ! Je passe outre ce premier avertissement. Il est temps de passer outre nos habitudes alimentaires et nos règles de vie aseptisées ! Tu vis au Myanmar maintenant !

Grossière erreur de débutant.

L’odeur n’est jamais partie et le goût après 20 mn de cuisson était égal à l’odeur : c’est à dire au fond d’une chaussette portée par un coureur pendant une journée.

Le tout était donc tout simplement immangeable et l’odeur infecte est restée imprégnée dans mon nez et sur mes mains toute la journée et le tout s’est retrouvé au fond de ma poubelle.

Résultat : I lost

Leçon n°4 : Toujours se fier à sa première impression en matière d’aliment inconnu et surtout ne jamais acheter de viande au supermarché !

To be continued

 

Connexion risquée au Myanmar

Après une première semaine d’acclimatation, me voici enfin prête à faire de nouvelles expériences dans mon pays d’adoption.

Ainsi ai-je décidé de prendre mon courage à deux mains et de me lancer dans une tentative de connexion avec le reste du monde en me rendant à vélo dans un hôtel où le wifi est accessible et gratuit.

Le souci dans la plupart des cybers café, c’est que la connexion est très lente et qu’il est fortement déconseillé d’utiliser sa clé usb privée si l’on ne veut pas prendre le risque de voir décéder son meilleur ami l’ordinateur dans les jours qui suivent cet élan de naïveté.

Après 10 mn de pédalage acharné, j’atteins l’un des plus vieil hôtel de Yangon et l’un des plus prestigieux. Tout en bois vernis, le Governor’s Residence surplombe une piscine bleu nuit ondulant à travers les pilotis du bâtiment où les paresseux se dorent au soleil. Le cadre est magique et l’ambiance paisible. Seuls les prix pratiqués peuvent donner un léger goût amer…

Governor's Residence - Hôtel Yangon
Governor’s Residence – Hôtel Yangon

Autour de chez moi, il est possible de se déplacer à vélo mais dans un rayon de 10 à 15mn, au-delà il est nécessaire de prévoir un équipement anti-collision voiture et des habits de rechange…

Me voilà donc prête à investir la toile ! Cependant, si le décalage horaire (4h30 de plus ici) ne pose en général pas trop de problème pour communiquer avec la France, cela nécessite parfois de braver certains dangers au péril de sa vie.

Danger n°1 : Le moustique

Durant la journée, mes trèèès chers amis les moustiques restent généralement assez discrets, mais une fois la nuit tombée et à plus forte raison à proximité d’une piscine, ces féroces prédateurs n’ont besoin d’aucun radar pour détecter leur proie = moi. En effet, on ne change pas une équipe qui gagne, apparemment je dois représenter une denrée rare dans le monde entier, puisque une fois encore, je suis l’unique personne à me faire attaquer par mes amis suceurs de sang. Enfin rien de comparable avec le Bénin, rassurez-vous, mes jambes restent encore visibles à l’œil nu.

Après cette première soirée passée à la merci des moustiques, une première leçon s’est imposée à moi : Toujours garder à portée de main un pulvérisateur de bestioles après le coucher du soleil.

Après ce passage douloureux, me voici à nouveau sur la route, confiante et attentive pour tenter de retrouver le chemin inverse, de nuit et sur une route jonchée de trous béants et peuplée de voitures, pour rentrer chez moi. Tous ceux qui me connaissent, connaissent également mon sens de l’orientation légendaire et peuvent être fiers de moi, car j’ai retrouvé mon chemin sans encombre et sans me perdre ! Cependant, je dois l’accorder, les explications détaillées de Delphine m’ont beaucoup aidé à me repérer sur ce terrain inconnu…mais quand même, tout droit, 3e à droite puis à 2e à gauche, la confusion est possible!

Chez Partenaires, l’ONG pour laquelle je travaille,  nous avons deux vélos à disposition pour nous déplacer où nous le souhaitons. C’est donc à bord de mon superbe vélo des années 60 – panier inclus – que je me déplace dans les environs.

Yangon est une ville est étonnamment sûre mais le plus grand danger reste les routes défoncées et les immenses trous au sol.

Comme vous pouvez le constater, quand je dis routes défoncées, ça ne rigole pas ici. L’état du réseau routier béninois est largement hors concours ! Comme le fait bien remarquer mon Lonely Planet, à Yangon, le risque est plus grand, paraît-il, de se casser une jambe en marchant sur le trottoir que de se faire voler son sac à main.

Danger n°2 : Les conducteurs

La seconde leçon que j’ai pu retenir après cette brève aventure est: qu’il est conseillé de toujours dédoubler son regard sans jamais perdre de vue le sol et la route devant et derrière soi. Les voitures sont aussi de véritables dangers – comme partout dans le monde me direz-vous – mais ici, la situation est assez exceptionnelle et vaut vraiment le coup d’œil. Je me suis d’ailleurs pas mal interrogée sur les raisons ou plutôt COMMENT les dirigeants ont-ils pu imaginer une chose aussi absurde.

En effet, la Birmanie est le seul pays au monde où les voitures roulent à droite avec un volant à droite… Ceci explique cela, mais vous comprendrez bien que les dépassements peuvent parfois s’avérer dangereux…

Cette étrange situation trouve son explication dans l’histoire compliquée du pays. Sous l’occupation britannique, les voitures roulaient à gauche. Depuis l’indépendance du pays, les généraux ont souhaité rompre tous liens avec le passé et ont décrété un jour que désormais les voitures rouleraient à droite. C’est comme ça et pas autrement.

Mais pas question pour autant d’imposer de modifier l’anatomie des voitures  ou d’ouvrir le pays à l’importation de voitures étrangères logiquement conçues pour une circulation à droite, que nenni, les gens se débrouilleront ! Et c’est d’ailleurs ce qu’ils font…
Soit dit en passant, le marché de l’automobile s’est ouvert à l’étranger depuis un an, les choses changent !

La suite très vite !

Juste en passant, ici, il fait 30°, enfin je dis ça, je dis rien, hein…

Du Bénin au Myanmar – Yangon, me voici !

Après avoir passé l’été au Bénin pour la mise en place d’un projet solidaire mené avec des amis, me voilà maintenant à l’autre bout du globe pour une nouvelle aventure trépidante. De longues réflexions sur mes motivations et mon expérience professionnelle m’ont finalement amenées à quitter la capitale française pour rejoindre la mystérieuse Yangon. Pays méconnu en pleine ouverture, le Myanmar présente l’attrait des contrées sud-asiatique, mais un lot de surprises quotidien ajoutant une dose d’aventure supplémentaire. Voici donc un aperçu de mes premiers mois d’expatriation en terre inconnue. 

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